Investir en Afrique: une mosaïque d'opportunités

La crise du Covid 19 rebat les cartes dans le monde et en Afrique également. La juste mesure de ses multiples impacts, essentiellement négatifs, ne se fera qu’avec le temps, pourtant on peut anticiper dès à présent quelques fenêtres d’opportunité.
En diminution en 2019, les IDE comme le nombre de grandes fusions-acquisitions vont continuer de décroître sous l’effet combiné:

  • de la chute des échanges internationaux et de la baisse des cours des principales matières premières,

  • du report ou de décalages dans la programmation de grands projets,

  • des recentrages métier et/ou géographique déjà annoncés par certaines multinationales,

  • de bénéfices moindres chez les grands investisseurs affectant par ricochet leurs enveloppes budgétaires de développement,

  • des incertitudes (sanitaires, économiques et sociales) liées à l’ampleur de la pandémie sur le continent et à ses rebonds,

  • d’une consommation intérieure en baisse – pour un temps.

Les entreprises privées africaines, lesquelles réalisent sur le continent un chiffre d’affaires double de celui produit par les multinationales, seront certainement bien affaiblies et en position de trésorerie délicate. Elles dépendront de la relance –impulsée ou pas par l’Etat avec des aides extérieures de diverses natures (annulation de la dette publique, restructuration de la dette privée, enveloppes spéciales COVID ..), de concours supplémentaires des banques, du soutien de leurs actionnaires et .. de nouveaux partenariats industriels ou financiers avec des acteurs locaux, d’autres pays africains ou étrangers.

L’Afrique a démontré sa capacité à supporter mille maux, mais aussi à rebondir de plus en plus vite avec une conscience accrue qu’elle doit peser plus sur l’échiquier mondial. Si les champions africains ne comptent pas parmi les entreprises globales, ce n’est pas leur prolifération qui mènera à l’émergence, mais plutôt la poussée massive des PME/PMI – aspirant progressivement ressources et talents de l’économie informelle, partout dans tous les secteurs et métiers.

En Afrique, les nouvelles technologies des télécoms et du numérique transforment, comme ailleurs, les différentes sphères d’activité et permettent, avec l’utilisation grandissante des énergies renouvelables, l’inclusion financière et sociale de populations jusqu’alors délaissées, phénomène qu’accompagne une évolution marquée des mentalités. Inclusion et croissance démographique créent un élargissement de marché consommateurs permanent renforcé par l’augmentation du pouvoir d’achat des « classes moyennes » et plus encore par les clients B2B –principalement des PME majoritairement détenues par des intérêts africains. Les échanges commerciaux régionaux se développent sur tout le continent grâce à une volonté politique largement partagée. L’abondance des réserves en ressources naturelles exploitables à un coût compétitif continue d’attirer puissances mondiales et majors, ce qui favorise la modernisation des infrastructures et l’emploi. L’Afrique peut largement augmenter ses productions agricoles et réduire assez aisément sa dépendance aux importations de biens et services, à l’instar d’autres régions du monde.. Les entrepreneurs africains sont des investisseurs de long terme sur l’ensemble de la chaîne de valeur, confiants et engagés sur un terrain bien connu d’eux.

Dans ce patchwork de 54 pays, une mosaïque d’opportunités sectorielles va affleurer pour des partenariats équilibrés, entre promoteurs africains et acteurs étrangers. De part et d’autre, c’est le moment de challenger barrières culturelles et appréhensions.

Juillet 2020 - Partager l'article

SERIOJA Africa Consulting

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